lou Admin
Messages : 165 Date d'inscription : 03/06/2013
| Sujet: Arthur Rimbaud "Au Cabaret vert" Mar 29 Mar - 19:43 | |
| - Introduction:
Au Cabaret vert est un poème écrit par Arthur Rimbaud en 1870. Arthur Rimbaud était un poète hybride qui a hérité des traditions poétiques tout en y ajoutant une certaine modernité qui lui est propre. Ainsi ce poème peut être considéré comme le reflet du mouvement réaliste. "Au Cabaret vert" est l'une de ses nombreuses autobiographies versifiées et relate sa fugue de Picardie jusqu'en Belgique. Le poème que nous allons étudier se rapproche de la scène de genre hollandaise . Le "je" lyrique se fait servir du jambon par une serveuse affriolante. JE VAIS VOUS LIRE CE TEXTE
En quoi Rimbaud renouvelle-t-il le lyrisme traditionnel?- I) Le lyrisme:
Tout d'abord notons la forme très traditionnelle en forme de sonnet (2 quatrains/ 2 tercets) composée d'alexandrins (vers nobles) - 1)Les sensations:
Le lyrisme se caractérise par la forte présence des sensations. Effectivement le corps domine dans ce poème. ->"J'avais déchiré mes bottines" qui traduisent l'usure ainsi que "aux cailloux des chemins" traduisent une douleur, à travers le contacte de la peau avec les sol. Il s'agit d'une douleur corporelle. Elle précède toute l'action. C'est une sensation instinctive, qui précède celles plus psychologiques. ->" j'allongeai les jambes" , l'allitération en "j" traduit les glissement des jambes sur le sol. Invoquant ainsi le sens de l’ouïe. Un soulagement physique se laisse percevoir. -> le sens de la vue est également invoqué lors de la contemplation "je contemplais" des "motifs très naïfs". Le "je" lyrique se perd dans les histoires idylliques des personnages de la toile de Jouy qui tapisse les murs. La vue est également invoquée lors de la perception de mets avec "plats coloriés". Le "je" semble vouloir percevoir chaque petit détail, tel que la couleur particulière et douce du jambon. L'hyperbole "immense" associée à la chope de bière traduit également des sens alertes. -> Cette hypersensibilité se retrouve également dans l'odorat grâce auquel le "je" sent le parfum de l'Ail: "parfumé d'une gousse D'ail" parmi toutes les odeurs qui l’entourent. -> Arthur Rimbaud emploi également des synesthésies pour éveiller tous les sens du lecteur, telles que dans "m'emplit la chope immense, avec sa mousse" qui associe la vue de l'auteur à de sons de bonheur grâce à une allitération en "m" ainsi que des "p" qui traduisent le pétillement de la mousse. De même dans "dorait un rayon de soleil arriéré" peut traduire une légère ivresse ainsi que les bruits de fond du cabaret.
Or le lyrisme traditionnel ne se caractérise pas seulement par la forte présence de sensations mais également par la dominance des sentiments. - 2) Les sentiments:
-> "Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines" le plus-que-parfait accompagné de l'indicateur de temps "depuis 8 jours" traduit une action qui s'était étirée dans la passé. Or l'emploi du passé simple "j'entrais" met un terme à ce laborieux voyage. Ainsi la rupture dans la concordance des temps traduit la fin d'une souffrance physique et ainsi laisse place au soulagement. -> le nom "-Au Cabaret-Vert" qui succède son entrée à Charleroi, fait une allusion directe aux intentions du narrateur. La raison majeur de sa visite aura été de se reposer au cabaret et non de visiter la Ville. Cet enchaînement surprenant traduit ainsi le soulagement du "je" lyrique, qui est également exprimé par l'adjectif placé en apposition "Bienheureux". ->Ce soulagement donnera lieu un un éclat de joie essentiellement traduit pas les divers enjambements. Le narrateur se perd dans ses pensées, ivre de bien-être. -> Il s'arrache à ses pensées traduit par les incises "-Et ce fut adorable" "-Celle-là", pour découvrir une attirance exprimée explicitement par le groupe nominal "tétons énormes" et "ce n'est pas un baiser qui l'épeure". ->Le narrateur vit une transition entre le monde d'enfant et le monde d'adulte. Qui provoque l’exhalation "immense" (hyperbole).
Ainsi le lyrisme traditionnel se double d'un lyrisme
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lou Admin
Messages : 165 Date d'inscription : 03/06/2013
| Sujet: Re: Arthur Rimbaud "Au Cabaret vert" Mer 30 Mar - 10:03 | |
| - lou a écrit:
- Introduction:
]Au Cabaret vert est un poème écrit par Arthur Rimbaud en 1870. Arthur Rimbaud était un poète hybride qui a hérité des traditions poétiques tout en y ajoutant une certaine modernité qui lui est propre. Ainsi ce poème peut être considéré comme le reflet du mouvement réaliste. "Au Cabaret vert" est l'une de ses nombreuses autobiographies versifiées et relate sa fugue de Picardie jusqu'en Belgique. Le poème que nous allons étudier se rapproche de la scène de genre hollandaise . Le "je" lyrique se fait servir du jambon par une serveuse affriolante. JE VAIS VOUS LIRE CE TEXTE
En quoi Rimbaud renouvelle-t-il le lyrisme traditionnel?
- I) Le lyrisme:
Tout d'abord notons la forme très traditionnelle en forme de sonnet (2 quatrains/ 2 tercets) composée d'alexandrins (vers nobles)
- 1)Les sensations:
Le lyrisme se caractérise par la forte présence des sensations. Effectivement le corps domine dans ce poème. ->"J'avais déchiré mes bottines" qui traduisent l'usure ainsi que "aux cailloux des chemins" traduisent une douleur, à travers le contacte de la peau avec les sol. Il s'agit d'une douleur corporelle. Elle précède toute l'action. C'est une sensation instinctive, qui précède celles plus psychologiques. ->" j'allongeai les jambes" , l'allitération en "j" traduit les glissement des jambes sur le sol. Invoquant ainsi le sens de l’ouïe. Un soulagement physique se laisse percevoir. -> le sens de la vue est également invoqué lors de la contemplation "je contemplais" des "motifs très naïfs". Le "je" lyrique se perd dans les histoires idylliques des personnages de la toile de Jouy qui tapisse les murs. La vue est également invoquée lors de la perception de mets avec "plats coloriés". Le "je" semble vouloir percevoir chaque petit détail, tel que la couleur particulière et douce du jambon. L'hyperbole "immense" associée à la chope de bière traduit également des sens alertes. -> Cette hypersensibilité se retrouve également dans l'odorat grâce auquel le "je" sent le parfum de l'Ail: "parfumé d'une gousse D'ail" parmi toutes les odeurs qui l’entourent. -> Arthur Rimbaud emploi également des synesthésies pour éveiller tous les sens du lecteur, telles que dans "m'emplit la chope immense, avec sa mousse" qui associe la vue de l'auteur à de sons de bonheur grâce à une allitération en "m" ainsi que des "p" qui traduisent le pétillement de la mousse. De même dans "dorait un rayon de soleil arriéré" peut traduire une légère ivresse ainsi que les bruits de fond du cabaret.
Or le lyrisme traditionnel ne se caractérise pas seulement par la forte présence de sensations mais également par la dominance des sentiments.- 2) Les sentiments:
-> "Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines" le plus-que-parfait accompagné de l'indicateur de temps "depuis 8 jours" traduit une action qui s'était étirée dans la passé. Or l'emploi du passé simple "j'entrais" met un terme à ce laborieux voyage. Ainsi la rupture dans la concordance des temps traduit la fin d'une souffrance physique et ainsi laisse place au soulagement. -> le nom "-Au Cabaret-Vert" qui succède son entrée à Charleroi, fait une allusion directe aux intentions du narrateur. La raison majeur de sa visite aura été de se reposer au cabaret et non de visiter la Ville. Cet enchaînement surprenant traduit ainsi le soulagement du "je" lyrique, qui est également exprimé par l'adjectif placé en apposition "Bienheureux". ->Ce soulagement donnera lieu un un éclat de joie essentiellement traduit pas les divers enjambements. Le narrateur se perd dans ses pensées, ivre de bien-être. -> Il s'arrache à ses pensées traduit par les incises "-Et ce fut adorable" "-Celle-là", pour découvrir une attirance exprimée explicitement par le groupe nominal "tétons énormes" et "ce n'est pas un baiser qui l'épeure". ->Le narrateur vit une transition entre le monde d'enfant et le monde d'adulte. Qui provoque l’exhalation "immense" (hyperbole).
Ainsi le lyrisme traditionnel se double d'un lyrisme beaucoup plus moderne, Rimbaud superpose ainsi le lyrisme à des choses triviales.
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