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 Les yeux bleus (coécriture avec Lou)

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2 participants
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domi31

domi31


Messages : 37
Date d'inscription : 28/05/2015

Les yeux bleus (coécriture avec Lou) Empty
MessageSujet: Les yeux bleus (coécriture avec Lou)   Les yeux bleus (coécriture avec Lou) EmptyMer 1 Juin - 17:26

Comme tous les vendredis soirs, Jane Morrey, une jeune fille rousse à fière allure se promenait sur la plage de Brighton. Le soleil s'apprêtait à mourir derrière l'interminable étendue bleue, tout en laissant une pâle lueur rougeâtre. Le vent faisait de timides allers-retours. Quelle belle vie elle avait, un bon travail, une famille heureuse, un ami qu'elle chérissait. Un vent glacial fit revenir la jeune femme à la réalité. Un long moment s'était écoulé depuis son arrivée sur la plage. Maintenant le vent tordait ses cheveux, hurlait, les vagues grossissaient, des corbeaux croassèrent dans la pénombre du chemin où trônaient, de chaque côté, d'immenses pins. Dans l'obscurité du chemin, deux fines tâches bleues se formèrent, elles observaient Jane, et se régalaient de ce spectacle. La mystérieuse ombre qu'elles formaient, se détachait du chemin lugubre, Jane pétrifiée avait devant elle une ombre noire aux yeux bleus. Ce bleu paraissait si mélancolique, si doux, et si agréable à voir. Mais derrière ce masque, brûlait une flamme, une flamme rouge, ardente, dangereuse, démoniaque. Cette personne s'en nourrissait. Soudain tout redevint noir. Le craquement d'une branche fit sursauter Jane, puis seulement le bruissement des brindilles. Le bruit des pas s'estompait peu à peu. Le hurlement du vent reprit de plus belle, une longue sueur froide longea sa colonne vertébrale.
Tout était noir, sombre, même cette eau tantôt merveilleuse et attirante, s'était transformée en une masse fuligineuse voulant l’engloutir tout entière.  Les arbres se pliaient sous les bourrasques maritimes. Le ciel était recouvert de nuages, pas une étoile ne perçait le rideau de brume qui pesait sur la ville. Au loin Jane apercevait l'apparition régulière des signaux lumineux du phare de la crique. Tuuuut-tut----tuuut--- Les filets de clarté surgissaient du brouillard à intervalles réguliers pour plonger à nouveau dans la masse brumeuse.  Le sable s’enfonçait sous ses pieds. Froid, il lui gelait les orteils, mais elle marchait, déterminée à continuer sa marche quotidienne. Le corbeaux s'étaient tus et seul le craquement du bois sous la torture du vent faisait résonner les allées parmi les dunes. Noires. Elles étaient comme tout ce qui l'entourait. Il y avait bien longtemps que le soleil avait fini d'agoniser à l'horizon. Le vent, la tempête, le froid, hurlaient à présent comme des animaux sauvages, prêts à se jeter sur son corps frêle et meurtri par l'air marin et la vie. La jeune femme frémit. Elle connaissait le pays, sa ville natale, mais un étrange pressentiment la hantait depuis l'apparition. Une tempête se préparait au loin, il valait mieux rentrer.  Jane se hâta d'enlever les grains de sables de ses pieds et enfila ses bottes en caoutchouc.. Les vagues de plus en plus menaçantes léchaient le plastique de chaussures. La jeune rousse prit la direction de la ville. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait de la civilisation son pas s'accélérait. Elle courait comme si un spectre lui était apparu.
La lumière des réverbères éclairait de plus en plus son chemin, l'espace entre les maisons se rétrécissait et enfin ses semelles foulèrent le goudron rassurant de la ville. À bout de souffle, Jane s'arrêta un court instant, ses poumons en feu, chaque inspiration lui arrachait une grimace de douleur. Pliée en deux, elle jeta des regards furtifs en direction de l'obscurité. Aussi noir que la nuit, un corbeau survola furtivement la femme en direction de la ville. Son « triste » croassement retentit dans l'allée réconfortante. Le silence s'imposa à nouveau. Jane se tenait, à présent, droite et une énergie nouvelle lui donna du courage. Elle marcha sur le bitume, peur et angoisse avaient disparu, elle arrivait à sourire. Elle pénétrait dans sa ville natale, tête en l'air en reconnaissait chaque maison, tout lui était familier. Tellement familier qu'elle ne réfléchissait pas à quelle rue prendre. Elle apercevait le boulangerie, ah oui c'est vrai, elle devait acheter des baguettes, et passait chez le teinturier pour récupérer sa couverture.
Elle fouilla dans sa poche arrière pour en tirer un paquet de cigarettes bon marchés. Elle en extirpa une et la pris entre ses lèvres. Elle saisit son briquet de la main gauche, l'alluma. Le papier prit feu et brillait d'une  lueur rougeâtre perçant l’obscurité nocturne. Jane tira une bouffée. Le tabac la menait vers un sentiment de calme intérieur. Elle passa sa main dans ses cheveux. Qu'elle idiote elle avait été. La jeune femme regarda ses pieds.  Le sable démangeait ses orteils. Elle avait perdu des grains à chaque pas laissant derrière un fil fin retraçant son chemin de la plage jusqu'à la demeure des Perkinsons devant laquelle elle s'était à présent retrouvée à fumer une cigarette.  Ses  promenades au cœur de la nuit lui avaient toujours apporté du réconfort et il aurait été bête de tout gâcher par une hallucination due à la fatigue. Jane soupira. Elle aimait sa ville, son pays, et sa famille. Elle déambulait dans la rue, suivant son chemin, sans réfléchir, la routine la guidait. Elle expira et son souffle forma un petit nuage blanc. Elle inspira encore une fois, mais l'exhalation fut coupée. Ses poumons bloquèrent. Elle hoqueta. Un liquide sortit de sa bouche. Elle mena tremblante ses doigts faibles à sa bouche, effleura ses lèvres puis les observa. Une douleur perçante tiraillait ses côtes. Un gémissement aigu remonta le long de sa gorge quand elle découvrit  les filets vermeils qui ornaient sa main. A chaque toussotement ,ces traits épaississaient, ses habit avaient s'étaient tintés de carmin. Ils étaient humides. La souffrance était devenue insoutenable. Jane tomba sur ses genoux puis s'étala sur le goudron glacé. Ses paupières se fermèrent dans une grimace de douleur. Une flaque de sang s'était formée autour de sa poitrine.  Au dessus de son corps crispé par le supplice physique qu'il endurait, se tenait une ombre. Seul un sourire machiavélique, d'une blancheur de neige, brillait aux feux des réverbères. La respiration de Jane devenait de plus en plus saccadée, la peur et la douleur la privaient de toute capacité. Ses forces l'abandonnèrent et dans un dernier râle, elle tourna sa tête vers le spectre qui se dressait au dessus d'elle, un masque d'animal sauvage qu'elle ne put distinguer voilait son visage au dessus de sa bouche. Elle avait perdu le combat. Quand le corps frêle de la jeune femme eut fini de remuer, l'inconnu fit volte face. Un rire sombre, sadique, troublant et qui semblait surgir du fin fond de ses entrailles fit retentir les bois  dans lesquels il disparut. Le corps inerte gisait sur le béton, couvert d'une masse chaude et vermeille qui faisait fumer le bitume. Un homme passa dans la rue parallèle, haut de forme sur la tête, sans remarquer le massacre qui avait eu lieu. La lame du couteau luisait au clair de lune.



5 heures 25 minutes 46 secondes -Brighton OUEST

Andrew Gilmour se leva de son lit. Il frissonna. Quittant le chaud de son duvet, il remarqua qu'il était septembre. Le temps s'était rafraîchit, les matinées n'étaient plus tièdes et agréables, mais brumeuses et  mélancoliques. Il mit son peignoir et glissa ses pieds dans une paire de mocassins qui avaient connus de meilleurs jours. Lentement, il se dirigea vers la baie vitrée. Le brouillard avait englouti sa pelouse et la mer. Tout semblait s'évanouir sous un rideau imperméable. Le vieil homme aimait cette ville, la plage, la nature sauvage. Tout semblait avoir sa propre volonté. Il restait quelque chose de sauvage, malgré l'urbanisme qui envahissait les côtes maritimes de l'Angleterre. Un silence paisible régnait,quelques oiseaux chantaient déjà l'aurore, d'autres, muets, dormaient encore paisiblement.  
Andrew se levait mécaniquement à l'aube. Il aimait avoir cette sensation de solitude. Ce ressenti, que lui seul était réveillé à cette heure matinale, qu'il était l'unique à savourer cette beauté indomptée. Au fond de lui, Mr. Gilmour savait que le centre devait déjà bourdonner sous l'Effet des moteurs des gens allant travailler à la capitale. D'autres venaient à peine de finir une nuit agitée de débauche, et rentraient alcoolisés.
Quel gâchis! se répétait-il chaque jour en buvant son café devant le lever du soleil. Certains passaient leur vie enfermés dans des bâtiments gris, aussi haut bâtis qu'ils soient. D'autres vivaient dans l'obscurité de la nuit, pour s'enfermer dans leur chambre le courant de la journée. Personne ne semblait prendre le temps de contempler ce que leur avait donné Dieu, ce qu'avait à offrir le monde. Les yeux et esprits de chaque être ne visualisaient juste ce que ce monde avait de plus futile: argent, travaille, manger. Un monde matérialiste prenait le dessus, un monde individualiste.

    Le vieil homme secoua la tête, éparpillant ses sombres pensées: il devait être concentré et à l'affut des minimes détails, tel était son métier d'inspecteur. 8 heures et il venait déjà de recevoir un message électronique de a part des veilleurs de nuits, lui signalant un nouveau cas.Il ne perdit pas de temps. Un simple manteau en coton recouvrit les habits sombres d' Andrew. Fin prêt, il sortit de son immeuble haut de plusieurs étages et marqué par la vieillesse. Sa Mini l'attendait sagement à quelques mètresde la porte d'entrée, la circulation s'emparait peu à peu de la rue et les véhicules telles des fourmis suivaient les lignes grises de bitume. Le postier, le salua fugacement depuis son vélo ocre, un signe de tête servit de réponse. - Édouard, 86 ans, postier depuis toujours et marié à la boulangère du coin-. Andrew enfin posé dans sa voiture vérifia l'adresse qu'un collègue lui avait envoyée. Inconsciemment l'inspecteur espéra qu'il puisse s'agir d'un tueur en série, ces personnes-là ont l'esprit si tordu et si tourmenté que rien ne peut les dissuader, pas même la religion. La petite voiture grogna et suivit le mouvement de foule en s'engageant dans les méandres de macadam.
Sa route le conduit à la plage de Brighton EST où il se gara. La mer reflétait la triste couleur du ciel, son écume faisant ressortir cet éclat morose, pourtant l'esprit d' Andrew s'imagina la terre en deuil. Un policier vint arracher l'homme à ses pensées et l'accompagna à la scène de crime, il lui apprit que son apprenti était sur les lieux. Ils empruntèrent une ruelle banale, les lampadaires accompagnaient les maisons. S'il n'y avait eut aucune présence policière, une atmosphère bonne-enfant et chaleureuse occupait ces pavés .
Quand il eut aperçu la silhouette  frêle du cadavre, un frisson s'empara de lui. IL avait à ce jour 70 as,refusait de partir en retraite, et avait vu des cas bien pires. Des être humains brûlés, dépecés, étrillés et méconnaissables. Oui il en avait vu des meurtres. Mais cette jeune femme lui rappela sa fille. Elles devaient avoir le même âge à quelques mois près. L'inspecteur se pencha au dessus de la victime, mis ses gants et examina furtivement les mains, et le cou de la victime. -Aucune trace de combat-, - absences de traces au cou; mort par strangulation exclue-. La victime était allongée sur le dos. Le sol teinté d'ocre indiquait une hémorragie forte. Andrew grogna sous sa moustache avant de laissé place aux médecins légistes. Il recula pour ne pas incommoder.
La scène de crime se remplissait peu à peu. Le soleil était déjà haut dans le ciel. 9heures 30. L'allée menant à la mer grouillait de policiers. Andrew Gilmour n'avait jamais pu supporter les policiers publics. Pour lui, les officiers n'étaient que des idiots qui n'avaient pas pu entrer en criminologie et se contentaient d' assouvir leur soif de violence par un métier brutal alternatif. Il était tout à fait conscient que son jugement étaitpurement primitif. Il n'éprouvait néanmoins aucun regret à ce moquer de l'importance que ce donnaient ces gens face à un public, qu'ils étaient dans le devoir de rassurer. Ils redirigeaient, dispersaient, le torse bombé, la foule de retraités et de touristes qui s'accumulait peu à peu devant les barrières blanches et rouges "scène de crime".  

-Good Morning Sir, je suis allé vous acheter un café, j'espère que vous ne m'en voudrez pas. C'est insupportable le monde qu'il y a ici!  J'aurais envie de leur dire "mind your own business and read the papers tomorrow"!

Andrew sourit. Son apprentis Josh Vinter et lui partageait ce même sarcasme anglais, qui visait à blâmer l'ignorance populaire et prendre de haut quiconque qui ne serait pas de leur métier. L'inspecteur accepta le café et demanda au jeune homme dont les longs cheveux bruns virevoltaient dans la brise quelques renseignements. Son associé sourit et lui expliqua qu'une dame du nom de Mrs. Perkinson avait découvert le corps en laissant sortir son chat à l'aube. Elle aurait alors de suite contacté le service de garde de nuit de la plage. Ces derniers auraient appelé la permanence du commissariat qui les avait alertés tous les deux. Pour le reste il avait été tiré de son sommeil, et marmonna quelques banalités à propos des heures de travail et de son salaire. Andrew fit la grimace.A vingt ans, lui aussi préférait passer ses nuits, de longues nuits, auprès de sa petite amie plutôt que de devoir partir à l'aube examiner des femmes, mais plus froides et frigides, mortes pour la plupart, si il ne s'agissait pas d'hommes. Josh l'informa qu'il avait pris la déposition du témoin et l'avait faxée au commissariat. Andrew et lui y jetteraient un œil à leur arrivée au bureau. Mr. Gilmour invita Josh à le rejoindre pour un bref examen des lieux.
Josh attira l'attention de l'inspecteur sur des traces de pas dessinées par le sable qui conduisaient jusqu'à la victime puis repartaient dans la forêt. Le vieil homme en déduisit que les protagonistes de cette scène étaient arrivés du côté plage de la ruelle, et se dirigeaient vers la ville. Enfin, le tueur avait dû s’éclipser dans les bois après avoir tué sa victime. L'arme du crime restait méconnue.
Josh referma son calepin et se dirigea vers son motocycle. Ah la jeunesse, pensa Andrew. Il monta dans son automobile, et les deux inspecteurs se mirent en route vers le commissariat.Après avoir franchi la barrière humaine que formaient les reporters et autres personnages curieux, ils durent faire face au trafic matinal. Le trajet dura bien une demie heure.
Andrew regrettait de ne pas pouvoir travailler à domicile. La vue sur la mer lui manquait. Ici tout était vert, à la britannique. Des champs, des moutons, et des brebis.Les commissaires et les habitants étant inclus dans la deuxième catégorie. Le commissariat était la seule forme d'évolution qu'avait rencontré cette contrée.  Un village. Pourquoi ne pas avoir rapproché le commissariat de la civilisation ou même de la ville. Non de Dieu! Oú était donc passée la classe .
Les deux hommes se rejoignirent en face de la porte d'entrée puis se hatèrent de rejoindre le bureau d'Andrew. -Le cliquetis des multiples claviers-, -les sonneries de téléphone--, les voix-, -les claquements d'escarpins-, -l'odeur de pluie-.  
Sur sa table de travail se trouvait  le fax de Josh, déposé avec attention sur le bureau par l'une des secrétaires. -sans doute Alina- .Il la prit entre ses mains, se racla la gorge et lut:

-Femme dans la vingtaine retrouvée morte ce matin.stop. 6:33 Mrs. Perkinson laisse sortir le chat. stop. Découvre chose inerte au sol. stop. S'approche et découvre cadavre de jeune femme. stop. Retourne en hurlant dans lotissement.stop. Acte soutenu par autres habitants de la rue. stop.

Arme non retrouvée sur lieux du crime. stop. Sans doute arme blanche. stop. Arme à feu aurait réveillé / alerté voisinage. stop. Sang sur lieu du crime. stop. Aucun trace de violence physique préalable (ex: strangulation, hématomes) . stop. Attente du rapport d'autopsie. stop.

Lieu du crime. stop. Chichester place. Quartier urbain. stop. non modeste. stop. maison une famille. stop. quartier aisé. stop. lien vers plage. stop.  Sable présent dans la rue. stop. Proximité forêt. stop.-

Bon avec ça on n'est pas sorti de l'auberge, mais c'est bien pour commencer.

Josh partit et Andrew se retrouva seul dans l'immensité grise de la pièce, les fenêtres montraient un même paysage fade. Tout en lisant les rapports, il joua avec son bic, le baladant entre ses doigts. Le bic tournoyant s'arrêta net et on enleva le capuchon. Le chef signa des autorisations pour une enquête mineure et qui traînait. Il commença enfin la lecture sur Jane Morrey. Étudiante en médecine, un frère, un ex depuis plusieurs mois, des hobbys, une vie paisiblement rythmée. Son instinct lui souffla que les secrets de famille n'étaient jamais fichés. Il préféra attendre les différents rapports de chaque section.
Un claquement de porte fit relever la tête de l'inspecteur. Un homme tout aussi vieux s'avançait afin de poser sa masse corporelle sur les deux chaises face au bureau.

- Chief, bonnes ou mauvaises les nouvelles.

M. Rishton sortit un cigare, tout en l'allumant répondit :

- Well, les journalistes sont rassasiés d'informations inutiles pour leurs titres de la une. Certains persistent, et les agents s'en donnent à cœur joie de les renvoyer. Bon mais toi ? Cette enquête tu vas la prendre?

Il porta le cigare À ces lèvres, puis expira  un nuage de fumée.

- Réfléchis bien. Avec toutes les enquêtes c'est pas ce qui nous manque. Après est ce que tu préfères mater un belle jeune fille pendant des mois, ou plutôt le gros boulanger tué la semaine dernière.

Il rit d'une voix grasse et rauque. Cet homme dégoûtait le commissaire Gilmour. Un pervers de première classe. Gras, sale, et malsain. Mais il était un collègue et Andrew tentait d'éviter les conflits. Son camarade avait cependant touché du doigt un point crucial. Il était temps de choisir le dossier qu'il souhaitait étudier. L'enquête qu'il allait mener. Il aurait certes aimé toutes les prendre, bien trop curieux de connaître le mystère que chacune recelait, néanmoins, il était plus judicieux et même nécessaire de se livrer entièrement à une seule cause au lieu de ne faire son travail qu'à moitié.

- Tu as raison mon vieux, répondit-il sur un ton de camaraderie. Je pense que je vais te laisser à toi et tes collègues l'affaire du boulanger et celle de la jeune femme retrouvée à moitié décapitée dans la rue de Sussex. Quand j'y pense il y a vraiment beaucoup de fous dans ce monde.

M. Rishton tira une bouffée du cigare, et souffla la fumée :

-Well, ça me convient parfaitement, finit-il par répondre avec un hoquet de rire.

Il hissa son large fessier hors du siège métallique qui soupira de soulagement et tendit son bras vers le cendrier dans lequel il écrasa le tabac noirci. Il se mut vers la porte vitrée sous le regard de son collègue.

- Si tu as besoin d'aide, tu sais où me trouver, lança Andrew avant d'être hypnotisé par son ordinateur.Un rire suivit d'un claquement de porte furent les derniers bruits qu'il entendit.

-Clic droit- Clic gauche-
Les images défilaient, les une plus horribles que les autres.Reflets de la cruauté humaine, ironiquement appelée un comportement inhumain
Il quitta son écran et se remit en cause longuement, ne sachant quoi faire : approfondir l'enquête sur Jane Morrey la reprendre sous les railleries du chief ou la lui laisser. Il relut maintes fois le fax, finalement il composa le numéro de l'inspecteur Marlow toujours chargé de la communication, plus précisément de trouver des indices cruciaux parmi les coups de fils passés, les messages envoyés ainsi que les témoignages.

- Andrew, qu'est-ce que je peux faire pour toi, mon ami ? Questionna une voix grave caractéristique de fumeur.

- Que penses-tu de Jane Morrey ? Dit-il en allant droit au but.

-Oh, gémit la voix à l'autre bout du fil.
Il n'est même pas onze heures, il me faut un bon café moi, je travaille la nuit pas À l'aube. Je te propose un deal.Je te dis tout mais tu m'accompagnes à la machine à café en échange.

-Done! répondit A. Gilmour et raccrocha.

10 heures 59 minutes Caféteria

Vêtu d'un simple chemise sombre, âgé de la quarantaine, M. Marlow était adossé contre le mur, un café dans la main. L'inspecteur venait d'arriver et attendait son cappuccino.

- Par habitude je commence par les messages envoyés, commença l'homme en sirotant son café noir, tout est calme dans la vie sociale de Jane Morrey. Mais, enchaîna-t-il en voyant son collègue réfléchir, il y a des problèmes datant de quatre-cinq mois et issus des histoires niaises et clichés. Après huit mois en couple avec un certain Hugo, sa meilleure amie lui pique son copain.

Il rit doucement sous cape tant cette scène de ménage était stéréotypée, tandis qu' Andrew réfléchissait, les bras croisés, la tête baissée.

- Il faut encore que j'approfondisse, j'irai lire les rapports des interrogations sur sa famille.

Andrew leva la tête. Il venait d'avoir une idée.

-Est-ce que je pourrais t'emprunter le mobile de Jane, et aussi le photos de la scène de crime?

Il avait oublié de regarder plus en détail qui était Jane Morrey. Les traces écrites étaient indiscutablement les plus précieuses, mais il s'était mis en tête de connaître la Jane Morrey qu'elle seule connaissait. À défaut d'avoir un journal intime il allait devoir se contenter de ce qu'il avait. Les apparences, et ce qu elles révélaient. Son collègue acquiesça et lui demanda de le suivre.
Les deux inspecteurs serpentèrent entre des bureaux et les brigadiers, descendirent les escaliers, ne voulant pas être pressés contre les parois métalliques de l'ascenseur. Dans l'aile droite du premier étage, au fond du couloir, se trouvait la salle de travail de Marlow. Un trente mètres carrés où il travaillait avec deux aspirants. En ouvrant la porte ils furent accueillis par un vent glacial provenant d'une malheureuse fenêtre ouverte afin de chasser l'odeur abondante de cigarette.

- Byrne, tu peux m'apporter le téléphone de Jane Morrey et les clichés du meurtre, ordonna le supérieur en allant fermant la fenêtre.

Le plus jeune s'exécuta aussitôt. Soulevant diverses piles de feuilles teintées, il finit par les trouver, puis les donna au vieil inspecteur Gilmour.

- Je te tiens au courant, lâcha Marlow en se posant.

Andrew le remercia, ferma la porte, et regagna son étage.



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Dernière édition par domi31 le Mar 31 Oct - 14:03, édité 4 fois
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lou
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lou


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Date d'inscription : 03/06/2013

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MessageSujet: Re: Les yeux bleus (coécriture avec Lou)   Les yeux bleus (coécriture avec Lou) EmptyDim 17 Sep - 18:28

suite :DDDDDDDDDDDD
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