lou Admin
Messages : 165 Date d'inscription : 03/06/2013
| Sujet: Philosophie : La connaissance sensible Dim 5 Fév - 17:38 | |
| - Définitions et Explications:
Au 1er abord il semblerait que la perception soit le moyen par lequel nous connaissons le monde extérieur.
Nous pouvons cependant nous demander si la perception est un phénomène passif ou un acte
Des définitions plus philosophique: Percevoir: l'appréhension progressive pour remettre en cause la nature de l'objet (l'existence de l'objet est douteuse) Imaginer:l'appréhension progressive qui ne peut remettre en cause la nature de l'objet (l'existence de l'objet n'est pas douteuse)
Conclusion:l'objet perçu déborde constamment de la perception(ma perception s'enrichit sans cesse), l'objet imaginé a une pauvreté essentielle.
- Ce qu'en disent les Philosophes:
D'après PLATON, il s'agit tout d'abord de définir et concrétiser l'ambivalence du mot "percevoir". *Dans le Théétète, celui-ci expose la différence entre la perception sensible (les sensations) et la connaissance (sciences). Platon veut démontrer l’importance des Formes : sans elles, on ne définit pas, et la science est rendue impossible ; sans elles, la dialectique ne produit rien qui puisse être dit science. Selon lui, il faut s'arracher à la perception sensible pour accéder à la véritable connaissance. Il dénigrait donc la valeur de la "connaissance sensible". "Et voilà comment nous avons réduit à rien le mythe de Protagoras et, du même coup, le tien, qui confond la science avec la sensation." Platon, Théétète.
D'après ARISTOTE, il y a également une division réelle entre les sensations et le savoir. Cependant il apporte une nuance au raisonnement de Platon. Les sensations sont celles qui nous lient au monde matériel/extérieur et permettent à l'organisme de s'adapter.
D'après LES SCEPTIQUES, la perception est parfois une illusion, un erreur et qu'en ce sens nous devons éviter de nous y fier.
D'après l'épicurien LUCRÈCE affirmer que nos sens nous trompent, ce serait condamner la raison, qui, selon lui est issue des sensations.
DESCARTES use du célèbre exemple du "morceau de cire". L’imagination, qui conçoit les variations d’une chose, ne le peut pas plus car ces variations sont infinies. Seul l’entendement le peut. C’est ainsi que Descartes en vient à considérer la perception non plus comme une « vision » mais comme « une inspection de l’esprit ». La perception est donc un acte d’intellection, produisant une idée qui peut être « imparfaite et confuse » ou « claire et distincte ». Selon Descartes il y a entre la perception et l'imagination une différence de degré. On ne peut pas douter de si on perçoit ou si on imagine parce qu 'il n'y a pas de différence de nature entre ces deux modes de conscience. L'imagination serait plus vivace, ce qui les différencie radicalement.
Pour Sartre l'acte de percevoir et l'acte d'imaginer sont deux types de conscient nettement distincts de sorte qu'il y a des critères rigoureux pour distinguer si l'on est en train de percevoir ou d'imaginer.
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